Éternels Éclairs


Réversibilité

Entends les pompes qui font
Le cri des chats.
Des sifflets viennent et vont
Comme en pourchas.
Ah, dans ces tristes décors
Les Déjàs sont les Encors !

Ô les vagues Angélus !
(Qui viennent d’où ?)
Vois s’allumer les Saluts
Du fond d’un trou.
Ah, dans ces mornes séjours
Les Jamais sont les Toujours !

Quels rêves épouvantés,
Vous grands murs blancs !
Que de sanglots répétés,
Fous ou dolents !
Ah, dans ces piteux retraits
Les Toujours sont les Jamais !

Tu meurs doucereusement,
Obscurément,
Sans qu’on veille, ô cœur aimant.
Sans testament !
Ah, dans ces deuils sans rachats
Les Encors sont les Déjàs !

— Paul Verlaine,
Cellulairement

Du même auteur

Les Poèmes de Paul Verlaine de A à Z

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