Les Eaux de Mars de Jocelyn Huë  :

Au cours du XXIe siècle, la crise énergétique a précipité l’affaissement économique et démographique. La contraction du monde marchand autour des pôles urbains a achevé le processus de métropolisation, laissant pour compte les territoires de l’En-dehors. C’est la fin de l’abondance et du gaspillage, l’avènement d’une économie de pénurie et de recyclage. Les migrations climatiques se sont accentuées, la société urbaine s’est créolisée tandis qu’une nouvelle cosmologie émerge dans l’En-dehors déconnecté. Hakim fuit la violence de son quartier natal et gagne la montagne. Accueilli par l’Avette, un vieil apiculteur, il découvre la vie simple et communautaire de l’En-dehors. Mais les besoins de la métropole en énergie et en matières premières sont insatiables et les coupes forestières s’intensifient jusqu’à menacer d’anéantissement la forêt d’Arfeuille. Les grandes eaux déferlent sur la montagne, gonflant le cours de la Roujeille, la rivière noire qui prend sa source dans la forêt d’Arfeuille. La résistance s’organise pour défendre la forêt et les soutiens affluent de toutes parts. Grésille, qui exerce dans un lupanar autogéré depuis la réglementation de la prostitution, décide également de quitter la métropole pour prendre la route des décrocheurs.