Résistance contre le Fachomonde
Stéphen Moysan

Quand l’orage gronde Sous les foudres de ce monde Il tempête mes pensées Tsunami d’émotions. C’est la grande noyade Des vagues à l’âme Comment échapper en eau trouble Aux profondeurs de la bêtise humaine.

Empreint de paralysie féline Je caresse le chat sur mes genoux En écoutant un filousophe Paradant à la télévision. De ce chaos médiatique je me dis Pour le juste point de bonheur Car comment être heureux Quand tant de gens souffrent.

Le temps s’étire Entre deux temps morts De temps en temps Soleil, le temps qu’il fait. Alors je prends mon temps Pour passer le temps Et de temps en temps L’Eternité retrouvée.

C’est lundigestion du travail J’en ai marre dix fois de trop Allez à la mer crédit des vacances Pour profiter de la vie je dis ça je dis rien. La fin de semaine je préfère Les week-ends de trois jours Trois jours à ne rien faire C’est faire beaucoup pour mon bonheur.

Mon cerveau m’aphasie sévère L’air du temps m’a embolie pulmonaire J’ai le cœur en miettes de faire société Elle est plus malade que moi bipolaire. Mon amour pour la France me déprime De l’indéfendable, elle érige des vertus A subir mes AVC j’ai embrassé la mort Ce fut moins effrayant que vivre ce pays.

Pour eux, rien n’est plus beau Que du pétrole dans l’écume Des gaz nocifs dans le ciel Et des pesticides dans la terre. Ils tempête nos pertes Des millions de fois consommés, Enième vague d’autoritarisme La Politique de l’Etat prend l’eau.

Je tague le web de mes mots Et je sampling les chants des auteurs J’ai versifié des fragments du monde extérieur Je vis dans un écosystème artistique. Trop libre pour leurs étiquettes algorithmiques Je ne fais pas parti de la moyenne culturelle Il tue l’originalité alors j’étais prêt au combat Je me suis engagé sur un terrain de guérilla poétique.

Recueil de vain rouge Une poésie enlivrante Tout est presque rien La vie et son insignifiance. Pas après pas De plus en plus vite Jusqu’au sprint final La course vers l’abime.