Ces poèmes ne sont pas de la poésie
Stéphen Moysan

La réelle beauté possède La modestie de tout ce qui est grand, Elle n’exerce aucune esbrouffe, Elle se distingue. Pour être irremplaçable Ne pas être comme tout le monde, La différence est un espoir Pour l’humanité.

En France, l’art démocratique Est d’obtenir l’argent des riches Et le suffrage des pauvres Pour les protéger les uns des autres. Traitant la misère par les statistiques Ils ne pleurent pas devant les chiffres, La moitié des politiques sont bons à rien, Les autres sont prêts à tout.

L’expérience est le nom Que chacun donne à ses erreurs - Et quand l’une d’elle est toujours répétée, Ce n’est plus une erreur, c’est un choix. A l’inverse, un impair commis qu’une fois, C’est une occasion d’apprentissage - Il faut tirer profit de ce dernier, Et mieux encore apprendre de ceux des autres.

Désir qui se mue en plaisir vibrant à l’unisson D’un rêve touché du bout du cœur, Le mieux est qu’elle puisse nous conduire Sans nous aveugler. Sans elle, rien de grand Ne s’est accompli dans le monde, Je préfère même la folie des passions À la sagesse de l’indifférence.

Elle est une pensée illimitée comme L’amour, la compassion, l’égalité d’âme, Elle est dans l’art de s’épanouir, Être triste, c’est la pleurer. Quand elle a une cause, elle ne dure pas, Quand elle est sans raison, elle reste à jamais, Sourire qui dure donne plus de Joie Qu’éclat de rire.

Personne ne remarque Votre tristesse, vos larmes, vos douleurs, Mais tout le monde remarque vos erreurs, C’est tellement plus facile. Si l’erreur est humaine, le pardon est divin, N’abandonnez jamais votre droit à en commettre, Vous perdriez la capacité d’apprendre Et d’avancer dans la vie.

Maintenant qu’il y a la guerre, Il est évident que le silence ne signifie pas toujours la paix, Comme l’idée que le monde est juste ainsi fait Ne signifie pas toujours que justice y soit faite. Tandis que nous avons les yeux tournés vers l’avenir, L’Histoire a les yeux rivés sur nous ; Nos erreurs sont les legs de la génération qui suit, Nos faux pas leur fardeau.

Les détenteurs de la bonne parole, Ils connaissent le monde, Ils ont des télévisions Plus grosses que leur bibliothèque. Un jour, et il ne sera pas si lointain, Ils mesureront la liberté en pourcentage, Ce n’est pas un signe de bonne santé Que d’être intégré à une société malade.