Lorsque l’heure s’enfuit au bord de l’indolence,
Poussant tout doucement ma plume vers l’ennui,
Et que bizarrement au gré de mon silence,
Je poursuis mon chemin sans force et sans appui,
Je rêve d’un sourire et d’une aube première,
D’un chemin me guidant dans la douceur d’un soir,
De l’éclat d’un portrait tout empreint de lumière,
D’un accord émouvant qui luit comme un espoir.
Le spleen a pris mon cœur et mon âme bohême,
Le temps est bien trop court pour un bonheur suprême,
En ces instants bénis, il est déjà trop tard !
Quel sera donc mon sort si je suis en errance,
Si l’âme se lézarde en toute indifférence,
Ne voyant plus d’étoile au maléfique hasard ?