Éternels Éclairs

La Poésie est dans la rue
Stéphen Moysan

Oeuvre de Banksy

Dernière semaine d'août et première de septembre 2021

Poèmes écrits avec des aphorismes de rue
Grâce à : Tiens, ils ont encore repeint - d'Yves Pagès
Et au pdf : Rira bien qui écrira le premier.



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Le choix est vite fait Entre changer le pansement Et penser le changement. Dans un monde Où on peut nourrir tout le monde Chaque mort de faim est un meurtre. Non vraiment Ça ne sert à rien de devenir un jour L’homme le plus riche du cimetière.

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

C’est un peu dingue De vouloir être normal Dans un monde de fou. Il faut 47 muscles Pour froncer les sourcils Et seulement 13 pour sourire. Souvent, quand on est pauvre Ce qui nous est le plus cher Est gratuit.

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

Le contraire de la richesse Ce n’est pas la pauvreté C’est le partage. Président - Fais comme nous Taxe tes potes. Une crise qui dure Plus de 40 ans C’est un système.

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

Mon ami, Il fait du bruit ton silence, Elle prend de la place ton absence. N’oublie jamais Ceux qui rêvent sans agir Cultivent le cauchemar. Dans le pays d’où tu viens : Les frontières ne séparent pas deux mondes, Il n’en existe qu’un et elles le déchirent.

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

Sur Terre On a tout exploité Sauf la richesse. Je veux gagner du blé Pour que mes rêves Céréalisent. C’est une philosophie Je dépense donc je suis Descartes de crédit.

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

Période de crise La banquise fond Comme les APL. A dire vrai la misère N’est pas un problème personnel Mais un délit public. Ayons du cœur à l’outrage ! Recyclons la politique Trions les déchets.

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

Je pense à toi Tout le temps Même quand je n’ai pas le temps. Pourtant je ne peux pas Tomber amoureux Je suis déjà à terre. S’il te plait Sois le whisky De mon coca.

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

Être dans le vent C’est l’ambition D’une feuille morte. Mieux vaut Une conscience tranquille Qu’une destinée prospère. En tout cas J’aime bien la vie Ça remplit mes journées.

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

Ils font pousser Les barbelés Cultivons les tenailles. Evidemment Toutes nos luttes Comme unique. En manifestation - Qui nous protège De la police ?

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

Si vous transformez les rues en stades Ne vous étonnez pas Qu’on tire sur les gardiens. La police ne tue pas L’état ne vole pas Et moi je n’écris pas sur les murs. Demain meurt déjà Retrouvons le goût de l’effort De lancer des pavés !

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

Camarade Sauve une liberté Pète une caméra. Ce qui est sûr : La révolution Ne sera pas autorisée. Si eux se taisent - Ce sont les pierres Qui hurleront.

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

Oui L’essentiel est pourri Le reste est pour eux. La hiérarchie C’est comme les étagères Plus c’est haut, moins ça sert. Ce poème ne sera jamais édité ! Mes mots sont trop brulants Pour le papier.

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

On rentre à l’école Pour apprendre Qu’il faut s’en sortir. Et puis On nous enseigne A grandir au puéril de nos vies. Aussi adulte La liberté meurt En sécurité.

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue

Leçon de la vie Elèves dociles Adultes serviles. En France L’amour court les rues Les connards aussi. La poésie est morte, Vous consommez Son cadavre.

— Stéphen Moysan,
La poésie est dans la rue
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