« Tout est dans ses fabuleux petits livres. Les paysans s'y trouvent, et à côté d'eux les rois, les villageoises
auprès des grandes dames, chacun dans sa condition, avec ses sentiments et son langage, sans qu'aucun
des détails de la vie humaine, trivial ou sublime, en soit écarté pour réduire le récit à quelque
ton uniforme ou soutenu. Et néanmoins ce récit demeure idéal ! Les personnages y sont généraux ; dans
les circonstances particulières et personnelles, on aperçoit les diverses conditions et les passions
maîtresses de la vie humaine, le roi, le noble, le pauvre, l'ambitieux, l'amoureux, l'avare, promenés
à travers les grands événements, la mort, la captivité, la ruine ; nulle part on ne tombe dans
la platitude du roman réaliste et bourgeois. Mais aussi nulle part on n'est resserré dans
les convenances de la littérature noble ; le ton y est toujours naturel, tout le monde l'entend ;
ce sont nos mots de tous les jours. »
— Hippolyte Taine