Éternels Éclairs

Éclats de vers
Stéphen Moysan

Le cantique des cantiques V, par Marc Chagall

3ème semaine d'avril 2021

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Il m’est arrivé de crier Et même de pleurer, De vouloir changer le monde, De me heurter à l’impossible. Un peu trop souvent On me dit pessimiste, Mais c’est faux, Je me crois mortel.

— Stéphen Moysan,
Éclats de vers

Au bal des couleurs, Sous le cerisier en fleurs, Les pétales tombent Comme une robe de fille. Les pétales tombent Et pèsent sur mon cœur Les chants mélodieux Des oiseaux voyageurs.

— Stéphen Moysan,
Éclats de vers

Te souviens-tu mon amour De cette belle nuit de juillet, Quand nous voguions sur l’eau Pour rejoindre la voie lactée en bateau. Tu voulais toucher du doigt les étoiles, Et qu’un homme te décroche la lune, J’aurais dû me douter que cela mènerait À ne plus avoir les pieds sur terre.

— Stéphen Moysan,
Éclats de vers

Mon amour, je ne t’offrirai pas de fleurs, Pas de sentiments qui s’ouvrent et se fanent, Non, pour nous, aucune épine au cœur Plutôt de la complicité et de la tendresse. Je t’aime sans déraison, Une grande passion finit par un grand abandon, Mais je t’aime à ma façon Si haut, que s’en arrête la course des nuages.

— Stéphen Moysan,
Éclats de vers

L’amour rend aveugle Ça crève les yeux Mais si dans le noir je vois C’est grâce à toi. J’ai tant de chance Bonheur sublime Je n’ai rien promis Et tu donnes tout.

— Stéphen Moysan,
Éclats de vers

Soir de printemps, gagné par la fatigue, Parlant au soleil dans la solitude la plus totale, Je m’allonge, et au bord de la rivière des nuages Les lueurs du couchant sont infiniment belles. Je m’endors et me réveille à l’aube, Une sombre mélodie se propage au loin, Le bruit du vent souffle sa tristesse, Des larmes du ciel, qui en connait le nombre ?

— Stéphen Moysan,
Éclats de vers

Comme le sang dans mes veines, La poésie coule dans mon âme, Je suis venu à l’amour par le cœur Mais j’embrasse avec la langue de mon pays. Aussi, je vogue sur les chemins de la nuit, Loin des soucis des nuages de ce monde. Et je profite de l’infinie beauté des étoiles D’autant plus qu’elle mène vers le jour.

— Stéphen Moysan,
Éclats de vers

Blanc, comme une pêche, Au zénith, le soleil resplendit, Les couleurs chantent au cœur Et les pensées sont sans ombre. Profitant de l’instant Au bord du lac, clarté limpide, Dans le ciel, un avion lointain, Dans l’eau, un nuage à portée de main.

— Stéphen Moysan,
Éclats de vers
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