Petits poèmes - Poèmes courts

Poèmes choisis :
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Alicante
Une orange sur la table Ta robe sur le tapis Et toi dans mon lit Doux présent du présent Fraîcheur de la nuit Chaleur de ma vie.
Paroles
Avant le déjeuner
Messe de Midi Au chant du clocher Les ombres s’enterrent. Place de l’église Trop de monde À la terrasse des cafés. Brune, blonde ou rousse - Il les aime toutes Le soiffard.
En route vers l'horizon
Ballade
Longue marche Sans que le ciel Ne bouge. Aller pieds nus Sur les rochers Un danger agréable. Au bord de l’eau Poussent des fleurs Sur les maillots de bain.
En route vers l'horizon
C'est presque l'invisible qui luit
C'est presque l'invisible qui luit au-dessus de la pente ailée ; il reste un peu d'une claire nuit à ce jour en argent mêlée. Vois, la lumière ne pèse point sur ces obéissants contours et, là-bas, ces hameaux, d'être loin, quelqu'un les console toujours.
Les quatrains valaisans
Envers et contre tous
Montre à tes amis ton cœur et ta bonne foi, Montre ton front à tous tes adversaires. Fidèle à ta nature et conforme à ta loi : Laisse dire les sots, écoute les sincères, Consulte les sensés et marche devant toi.
La part du rêve
Été : être pour quelques jours
Été : être pour quelques jours le contemporain des roses ; respirer ce qui flotte autour de leurs âmes écloses. Faire de chacune qui se meurt une confidente, et survivre à cette soeur en d'autres roses absente.
Les roses
Le Papillon
Naître avec le printemps, mourir avec les roses, Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur, Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses S'enivrer de parfums, de lumières et d'azur, Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles Voilà du papillon le destin enchanté ! Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la volupté !
Nouvelles méditations poétiques
Le talisman
Il est un feu discret qui se cache en ton âme, Mais qui tremble et palpite à tous les coups du sort : C'est l'espoir ! Défends bien cette petite flamme ; Si la flamme s'éteint, ami, ton cœur est mort.
Il penseroso
Les amoureux
L'eau qui caresse le rivage, La rose qui s'ouvre au zéphir, Le vent qui rit sous le feuillage, Tout dit qu'aimer est un plaisir. De deux amants l'égale flamme Sait doublement les rendre heureux. Les indifférents n'ont qu'une âme ; Mais lorsqu'on aime, on en a deux.
Romances et poésies
Les mythes & les athées
Les mythes & les athées sont doublement divins & mourants Nous vivons, nous mourons & la mort n’arrête rien Nous poursuivons notre voyage dans le Cauchemar
Une prière américaine
Les reflets
Comme un reflet Dans les yeux du pêcheur La couleur de la mer, En cette fin de soirée, Il a offert à son fils Le meilleur anniversaire, Heureux de l’avoir attrapée Dans son seau d’eau L’enfant repart avec la lune.
En route vers l'horizon
Nous sommes juchés ...
Nous sommes juchés la tête en bas au bord de l’ennui Nous cherchons à atteindre la mort Au bout d’une bougie Nous essayons de trouver quelque chose Qui nous a déjà trouvés.
Une prière américaine
Nuits de juin
L’été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte La plaine verse au loin un parfum enivrant ; Les yeux fermés, l’oreille aux rumeurs entrouverte, On ne dort qu’à demi d’un sommeil transparent. Les astres sont plus purs, l’ombre paraît meilleure ; Un vague demi-jour teint le dôme éternel ; Et l’aube douce et pâle, en attendant son heure, Semble toute la nuit errer au bas du ciel.
Les rayons et les ombres
Plénitude
Faire le vide en soi - Puis laisser le bien-être Envahir notre esprit. Plus d’envie d’ailleurs, Plus de passé ou futur, - Ici et maintenant ! Profiter de l’instant Pendant des heures Le temps du bonheur.
J'écris mes silences
Sensation
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l'herbe menue : Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l'amour infini me montera dans l'âme, Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la nature, heureux comme avec une femme.
Poésies
Si l'on chante un dieu
Si l'on chante un dieu, ce dieu vous rend son silence. Nul de nous ne s'avance que vers un dieu silencieux. Cet imperceptible échange qui nous fait frémir, devient l'héritage d'un ange sans nous appartenir.
Vergers
Vous allez voir ce que vous allez voir
Une fille nue nage dans la mer Un homme barbu marche sur l'eau Où est la merveille des merveilles Le miracle annoncé plus haut ?
Paroles