Éternels Éclairs

Les cris de la mélancolie
Stéphen Moysan

Francis Picabia : Composition (tableau pivoté 90°)

Janvier - Mi février 2019



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Au lecteur

Errant seul Dans le désert Le Soleil d’été ! Pareille, Mon âme dans la vie. Je n’ai rien à offrir À la société Juste des poèmes Sans plus d’espoir Les cris de la mélancolie.

— Stéphen Moysan
Les cris de la mélancolie

Des mots sur les maux

Il y a les mal aimés, les mal-logés, Les mal lunés, les mal intentionnés, Les malfaisants, les mal partis, Ou les mal barrés, et les mal venus, Mais également : les mal-en-point, Les malgré nous, les malgré moi, Les fleurs du mal, ce mal nécessaire, Un grand mal-être, le mal du pays, J’ai mal au cœur, sans malentendu, Je ne veux pas que ça finisse mal.

— Stéphen Moysan
Les cris de la mélancolie

Pensées noires

Ne pas vivre ensemble C’est mourir seul. Mais vivre parmi les hommes C’est trop souvent apprendre À supporter l’insupportable. Espoir, je t’ai cherché Dans l’horreur d’être là Où tu n’es pas. Pour moi, le bonheur C’est peine perdue.

— Stéphen Moysan
Les cris de la mélancolie

Rechercher l’Illumination

Tristesse intérieure Folie qui grandit Quand ma voix dessine Le futur du monde, L’horizon s’obscurcit. Avoir des pensées noires. Et pourtant, Vouloir briller comme un soleil Sans être jaloux des étoiles Qui éclairent les heures sombres.

— Stéphen Moysan
Les cris de la mélancolie

S.O.S

On dit : être libre comme l’air, Mais être libre comme l’air C’est être en prison dans l’espace. Il y a toujours une atmosphère qui nous enferme Et on ne peut respirer sans elle. Je suffoque de vivre dans l’air du temps ! Quand je veux Liberté, égalité, fraternité Dans le monde des hommes J’espère l’impossible.

— Stéphen Moysan
Les cris de la mélancolie

Une évolution sécuritaire

Manifester à 20 ans - Après avoir découvert La société malade D’un virus qui se transmet « Le besoin d’argent ». Et alors comprendre : Comme le gourdin Pour l’homme préhistorique La matraque est Le prolongement du bras du flic.

— Stéphen Moysan
Les cris de la mélancolie

Début et conséquence

Un espoir de jeunesse Alcool, musique et cannabis Premiers écrits Chercher la poésie Sachant à peine parler. Et dans les braises D’une folle alchimie Plus tard, trouver le feu Pour enflammer les mots Sans qu’ils finissent brûlés.

— Stéphen Moysan
Les cris de la mélancolie

Le grand cafard

Tic-Tac l’horloge Plic-Ploc la pluie Clic-clac mon lit Je suis une loque Et je m’allonge. Aussi quel choc Et même je craque Je pleure l’époque Les jours patraques Plus rien ne va.

— Stéphen Moysan
Les cris de la mélancolie

Mauvaise voie

Perdre le contrôle En pensant tout maitriser Dans ce monde d’illusions Une folle expérience J’en ai peur. Je cherche un ailleurs Où il fait bon être ici. Attention à où vous allez ! Je suis comme un chemin perdu Me marcher dessus ne mène nulle-part.

— Stéphen Moysan
Les cris de la mélancolie

Le mendiant

« Si la richesse oblige à se taire De peur de faire des envieux, La pauvreté oblige à réclamer - J’aimerais garder le silence Mais j’ai besoin d’une pièce : SVP. » Dans le métro Comme un épouvantail, Le mendiant, Il fait fuir les égoïstes, Alors il reste seul.

— Stéphen Moysan
Les cris de la mélancolie

D’après le sage

D’après le Sage, Ainsi évolue le jeu de la vie : Les enfants jouent à cache-cache, Les adultes se cachent en eux même ! - Essayons de nous trouver. Quand tout est à vendre Qui pense à s’acheter une conscience ? À faire don de soi, il y a tant à gagner ! Un vrai trésor ne perd pas de sa valeur, S’il est partagé.

— Stéphen Moysan
Les cris de la mélancolie

Désespoir

Mes yeux pleurent le monde. Ma bouche crie : « pitié » Mes oreilles veulent entendre : « Les hommes sont coupables ». J’ai perdu la tête. La folie n’est pas si grave Quand leurs raisons nous dirigent ! Je crains que l’espoir soit illusion Que les mensonges prolongent Lorsqu’on ne peut se passer de croire.

— Stéphen Moysan
Les cris de la mélancolie
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