Éternels Éclairs

L'Efflorescence d'un adieu (1/3) :
La mort du romantique
Stéphen Moysan

2010 - 2011

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À celle qui a mon coeur

Ton être est la lumière Qui comble les prières De mes tendres pensées Et mes désirs inavoués. Mes mots sont sincères Avec espoir de te plaire Je suis par toi possédé Ma religion, mon aimée.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Lumineuses dans le noir Une lune pleine d’espoirs Et les fées mères de l’été Faisaient voeux exaucés. Et dans la magie du soir Sans même oser y croire Nos yeux se sont fermés En échangeant un baiser.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Ta beauté est un poème Qui chante dans ma tête Des précieux je t’aime Mettant le coeur en fête. Avec charme, elle sème Les mots de la conquête Les plus doux, et même Que Paradis s’y reflète.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Elle a des yeux océans Où l’on plonge dedans, Et des cheveux soyeux Couleur soleil radieux, Un teint pale évoquant De doux nuages blancs, Et tel un don des cieux Un corps merveilleux.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Je suis monté sur l’arc-en-ciel En l’utilisant telle une échelle Pour cueillir un brin de soleil Dans l’azur couleur vermeille. Je suis revenu avec des fleurs En voulant t’offrir mon coeur Pour qu’il puisse s’envoler Tous les jours de l’année !

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

– Dans le bleu de ses yeux Les hommes font naufrages, Puisqu’elle a son amoureux : Folle de lui, elle en est sage ! – Elle me l’a dit avec sérieux En m’offrant ses avantages Et j’ai alors touché les cieux En coulant dans son corsage.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Être dans celle que j’aime Et que sa voix blasphème Des mots doux interdits Par vagues de petits cris, C’est un bonheur suprême D’une telle joie que même Peuplé d’anges le Paradis Pourrait sembler maudit.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Allongé sur ton corps dénudé Satisfait de plaisirs sur le sol J’ai par tes grâces endiablées Le coeur léger et l’âme qui vole, Ainsi je pourrais même aller Décrocher du soleil l’auréole, Et transformer la nuit en été, Et faire du silence ma parole.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Telles des filles du silence Dont le langage est secret Mes lèvres en ta présence Aspirent à un baiser muet. Nul homme n’a la chance De posséder celle que j’ai, T’aimer est joie immense, Les mots en sont désuets.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Elle éclaire les rêves Quand la lune s’élève Dans le ciel, la magie Des soleils de minuit ! Ils brillent sans trêve Et répandent la sève D’une lumière infinie Qui nourrit les esprits.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Dans les abysses de l’océan d’azur Où l’infini étend sa pleine mesure Le silence garde secret des trésors Comme la nuit les rêves de l’aurore. Les profondeurs du ciel sont pures Même le temps de l’âge d’or y dure Des éternités et des éternités encore Et encore vouloir en profiter alors.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Car la vérité est un non-dit Et tout le reste une illusion, Dans le silence il se réfugie Comme on suit une intuition ! Écoutant les voix de l’infini ‘Hors-delà’ de l’imagination, Le poète puise au fond de lui L’esprit de sa propre religion.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Pour ce que les yeux ne voient pas L’âme doit y regarder de plus près, Ainsi se révèle ce qu’il y a au delà Face au miroir du faux et du vrai. Chaque chose a son masque ici bas Et derrière s’y cachent des secrets, Mais jamais nul ne les découvrira Sans remettre en cause ce qu’il sait.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Mise en lumière avec rage D’une violence démentielle Entre les lignes de l’orage Une sombre vérité se révèle : Noir est le coeur des nuages Pleurant des larmes du ciel Lorsqu’ils vivent naufrage Dans les courants éternels !

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Souvenez-vous du charme De son sourire dans le ciel Avant que rugisse l’alarme Et que l’histoire se rappelle Dans le vacarme des armes À tant pleurer le temps cruel Il n’y a plus que des larmes Sur le visage de l’essentiel.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Ils condamnent leur liberté Avec le sourire de la trahison Toujours ils vont s’agenouiller Au temple en ruine de la raison Que peuvent-ils encore espérer À se soumettre de cette façon Les hommes comme prisonniers De leurs pensées sans horizon.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Avec la solitude pour amie Et la souffrance pour aimante ; Préférant au grand jour la nuit, Et à l’évidence la vérité latente ! Qu’il se croit fou, ou bien génie Possédé du démon qui le hante, Comme une ombre colle à la vie L’esprit s’attache à la tourmente.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Dans les nations en flammes Je suis une ombre qu’on ignore ; Soumis à la pesanteur de l’âme J’erre la vie à en gérer la mort ! - Car c’est ce qu’enfer réclame Pour ceux qui ont trop de torts, Je châtierais vos actes infâmes, Mon nom à moi est le remord !

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Ouverture des cages des nuages Les lions des cieux sont lâchés Dans un paysage d’arène sauvage Où s’enflamme la rage des nuées Coup de griffes et crinières d’orage Et crocs versant du sang bleuté Par des morsures qui propagent La puissance des feux déchaînés.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Comme de formidables éclairs Qui à la vitesse de la lumière Fendent l’air dans l’obscurité, Notre amour a folle intensité. Mais il dure et c’est mystère, Et jamais ne gronde sa colère, C’est alchimie d’un feu sacré Qui fait nos coeurs enflammés.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Amère tristesse qui se disperse Comme les nuages des averses Sous d’autres cieux s’en vont Les sombres flots de ma raison Ce sont des vagues de détresse Sans cesse fuyant à l’horizon Quelques pensées me laissent Au clair obscur des illusions.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Sans rancune aucune Car le Soleil la chérit Elle a fait sa fortune À l’ombre de celui-ci. Même à n’être qu’une Plusieurs est la Lune Chaque nuit elle varie Selon humeur et envie.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Froid est l’azur gris Et l’horizon monotone Lorsque règne la pluie À la venue de l’automne Le meurtre a été commis Pour prendre la couronne Assassins du Soleil, aussi Les nuages d’un air atone.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

À celui qui pleure L’amour d’une dame Les marées du cœur Font vagues à l’âme ! Le bonheur est leurre Qui cache un drame - Des larmes, se meurt La plus belle flamme.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

J’espérais nos vœux éternels Et depuis l’enfer m’a épousé En un silence d’évidence cruel D’aimer ton cœur s’est arrêté Pour suivre la volonté du ciel À la croisée des amours chassés Mes souvenirs m’en font rappel L’avenir se meurt dans le passé.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Pardonne moi de n’avoir pas su Préserver la chance d’être deux Amoureux en quête de l’absolu  que mon coeur est douloureux Au loin de toi vit ma souffrance Fidèle fardeau lié à nos vœux Je suis porteur de cette alliance Ton souvenir est mon précieux.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Hélas je t’aime toujours Un peu plus chaque jour Je ne cesse de le souffrir Notre amour sans avenir C’est passé au long court Dont le regret est si lourd Que du meilleur, le pire Est de garder le souvenir.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Mère des mots qui errent À l’ombre des inquiétudes Face cachée des mystères De l’esprit elle se dénude Pour l’avoir trop souffert J’en ai acquis la certitude La poésie est morte prière Les anges ont le cœur rude.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Il a le regard blizzard de feu Faisant hurler les miséreux Au milieu de l’infini maudit Son mal est source de furies Il déchaîne les peurs bleues Sur fond d’éclairs ténébreux Démon des chaos de l’esprit L’œil du cyclone de la folie.

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique

Épilogue

Son âme a l’azur, La terre a son corps, Il s’est tué à coup sûr, Il a choisi son sort, Personne n’endure Toujours et encore Avec un cœur pur L’amour et la mort !

— Stéphen Moysan,
La Mort du romantique
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