Ce que le cœur nous dit
Ce que le cœur nous dit Prévenant l’esprit craintif Qu’en serait-il de l’idée créative ? Mon cœur ce ventre fait naître Un sentiment de grandeur MEGALOMANE MELOMANE Qui bat au rythme de l’existence Cherchant son exactitude En étudiant éternel se découvre Et se répare et surtout se nourrit Allô oh mon cœur machine L’audace seule peut faire, ici, des merveilles Parce que mon esprit centaure Mon encéphale est malade et troublé Allons faisons à la force du cœur Les architectures inventives de l’esprit Pour - pour le sens de l’amour éternel Et la beauté dans ce siècle creux et violent Je suis de toutes les étoiles Je suis de toutes les populations sous le Soleil Le jour se lève pour tout le monde de la même manière L’impensable, l’impossible suggère la transgression constante.
Recueil: N.C
Chant premier
Il entre, avec elle, dans le bar – souvenir très précis – faire table rase du passé Ils ont grillagé le Paris Printemps en prévision de manifestation violente Mort à la bourgeoisie dans le cœur, celle qui grillage le printemps pour son bien-être Celle qui prend la bohème pour du shopping chez emmaüs sans voler.
Recueil: N.C
Ainsi vivent les hommes…
Ainsi vivent les hommes survivre et cracher le feu Ainsi Vivent les hommes dans les terres désolées Tu te souviens de nos premières années Du chasseur et du chassé Des pièges dans les cartons des faux flingues Tu te souviens combien on s’aimait Tous devenus dingues ouais tous devenus fous Le monde a pris une route misérable Et tout le monde attend la miséricorde de Dieu Les planètes l’espace même se révolte Contre l’homme et son arrogance mon pote Tu te souviens comme c’était innocent Et combien nous sommes devenus sérieux Sérieuses affaires pour des malades mentaux Tous pris dans la vie qui file à toute berzingue Tristement on le fait bien ouais avec des flingues Et des s’ringues en cimentant les plaines Homme immortel devenu tout piteux tout cabossé Drôle de vie dans le cœur des villes ce Ventre Où on s’agglutine comme des premiers d’la classe Pour r’garder la mort en spectacle – j’ai froid j’ai faim Ainsi vivent les hommes à la All Again dans la Pampa Ainsi survivent les monstres qui ne nous faisait pas peur Avant… Ouais mon Frangin mon frérot avant que tu partes Souviens-toi que nos rêves ce sont des mots d’espoirs Des histoires de fantômes – Merde les Hommes s’ennuient tellement Qu’ils font la guerre pour de vrai mais pour de fausses raisons C’est des larmes que je veux plus sur ta grimace drôle R’garde ce qu’on est devenu tous à jouer le jeu, not’ Rôle J’ai bu au calice et pris bien des drogues vie Rock’n roll Mais je ne vois pas pire malédiction que leur Système économique C’est plus des zombis et même « Le Diable est devenu Démons » Au point qu’on y voit plus tout le mal qu’on se fait à s’en rendre malade Mais ils te diront que c’est ainsi que les hommes vivent maintenant Après t’sais partout le désert dans le cœur des gens je marche Ici je cherche ma fontaine, ma source ma Manon Le monde s’en va, moi je reste persuadé que ce caillou bleu Où c’est beau quand même, où y a ceux qui s’aiment Et qui retiennent un instant peut-être que c’est encore possible De s’aimer beaucoup comme des fous ouais pour de vrai.
Recueil: N.C
A une camarade de jeu
Vivre dans la lumière Comme éclose d’une prière Elle protège et apaise Comme une femme que l’on baise. La lumière est salvatrice Donneuse d’émotion à la pelle La lumière est actrice Charmeuse créatrice et réelle Vivre dans la lumière Comme on se souvient Des histoires pour les jours prochains Ces histoires de futur qui tiennent sur une main Je voudrais que tu saches Ton chagrin est le mien Tu vis loin et ton histoire est tout autre Mais que ces mots légers t’emportent La mort n’existe pas elle n’est ni fausse Ni terrible, elle est comme la fleur Qui pousse sans se demander pourquoi Alors ne demande pas à la mort des réponses Vivre dans la lumière Comme un éclat de rire Et embrasser le chemin de vie C’est honorer ceux déjà partis La mort n’existe pas elle n’est ni fausse Ni terrible, elle est comme une fleur Qui pousse sans se demander pourquoi Alors donne à la Vie que tu estimes ce Droit Fondement de l’être matrice du futur Marche, danse, rit et bat un rythme fou Toutes les merveilleuses choses enseignées Et ne fait pas saigner ton cœur baume le d’encore aimer. Toutes les idées ce soir sont difficiles Je prends le temps de les éplucher Mais rien ne sort de tangible Et je deviens une bête étrange assis là Comme si tout allait venir de soi Mais ce n’est pas comme un jeu de cheval Lancer les dés attendre le résultat Je dois changer ma destinée et je ne sais pas la dessiner Je ne sais pas la dessiner cette tangente qui me libèrerai D’un silence long.
Recueil: N.C
Sentence
Salut, on a récupéré le truc, On va à l’autre bout de la ville Pour ne pas être trop vu ici Je préfère la mort que l’ennui La mort est sadomasochiste Putain de vérité atroce Il faut qu’on fasse un recueil de tout ça Rien n’est facile, surtout Quand tu es un gars intelligent. Tu penses parfois à ce truc, Tu sais ce truc bien dégueu bien vile Reste dans tes idées - sûr d’être d’ici Et quand bien même c’est d’un ennui Là ça va être amusant – masochiste ! Si tu continues dans cette voie on te rosse Des traces de morts partout - partout ça Et puis tu te dis surtout Que tu serais heureux con plus qu’intelligent.
Recueil: N.C
La couche
Je suis un baiseur un fumier C’est quelque chose d’important pour moi De ressentir un corps aimé aimant Quelque chose de l’intensité Juste savoir que mon corps Peut générer du plaisir Et ressentir du plaisir d’être Je voudrais comprendre ça un jour Souvent les autres me brûlent Certains corps me subliment Disgracieux ou superbes Des corps de femmes, les mains d’une amie Me fascinent mais surtout me rendent beau Ceux qui devaient m’apporter ça dans ma peau Me l’ont enlevé quand j’étais trop petit J’ai mal à moi j’ai mal à l’âme J’ai dû mal à dire l’amour et le faire Parce que je ressens un jugement encore Je suis un baiseur un fumier Pour qu’ils ne puissent jamais eux L’imaginer et pénétrer mon intimité Avoir une emprise sur mon intégrité Ou contrôler mon savoir-aimer Corps spirituel âme sensorielle Le Yin et le Yang dans un shaker Je suis maintenant AMELAM Samouraï épouvantail en quête de jouissance J’apprends par la récidive de plaisir Bulldozer d’émotions maladroit et farouche Je suis un jouisseur renégat dans un esquif Et le tumulte de leurs hanches me chavire Me télescope me provoque des érections Et je vais bon à la barre rêvant de leurs esprits Mais je reste un amant aguerri par fierté Qu’elles dressent et détruisent de la même force Avec la tendresse beaucoup de tendresse et d’envie.
Recueil: N.C
Le poids de l’encre
Le poids de l’encre parle des choses des gens Et parle pour des gens qui sont sans voix Et qui ne pèsent rien parce qu’ils sont isolés Il a été écrit ce poème pendant mon enfermement A l’Hermitage prison de Brest matricule 29725 Les thèmes que j’aborde dans mes poèmes dérisoires L’amour, l’arrachement, le désir, l’enfermement La frustration et la Transcendance. Ce sont tous Des états qui tendent à une transformation de soi Et aussi du regard des autres. Allant de mes ténèbres A la lumière étincelante – j’ai vu dans le kaléidoscope Le visage des gens changer de couleurs et de teintes. Le poids de l’encre à le pouvoir seul des mots qu’il gravit Pour le grabuge, pour grandir, pour graver nos mémoires.
Recueil: N.C
Théâtral
Sur les corps célestes jamais plus je ne danserai, Je plais au fruit du jour. Par les nuits vagabondes je fête le vivant hommage du cœur, il n’y a rien à faire là cette heure tardive. Cet astre est désastreux, ce creux béant où choient toutes mauvais oiseaux de fer, ventripotents parlant d’oiseaux d’or. Tous craquent glapissent comme des bêtes pour l’abattoir sans faire d’émeute Ah va vilain chagrin rentre ta migraine, voilà comment je suis triste de t’avoir aimé, mon amour vrai.
Recueil: N.C
L’avenir
Comme un bateau de cristal sur la mer Il prend la lumière verre de nouvelles terres Et la nuit lui souffle comme un songe Dans ses voiles, la Lune est son drapeau couvert d’étoiles C’est l’Amérique au bout de l’horizon Et comme elle chante sa liberté et sa raison Comme un bateau de cristal sur la mer Dans le voyage des vagues emportant le trésor Du monde antique et des dieux endormis. C’est le spectacle de l’aube et des abysses Qui s’affrontent sur la proue du grand navire Il faut traverser la tempête et l’orage La mer dévorante et les fous de l’équipage Les sanglots et Les sergents braillards Sortis de l’enfer du devoir et le brouillard. Ainsi le bateau de cristal traverse les océans. Dirigé par le roi – corsaire et son cœur volontaire La musique seule emporte la dure besogne Nous serons bientôt à terre avec des rêves possibles Le monde moderne et sa mécanique lourde Les ingénieurs seront des héros du grand voyage L’Amérique et cette promesse de tout réussir.
Recueil: N.C
Sénat des constellations
Sur le dos d’une comète j’ai joué la musique avec les anneaux de Saturne et fait valser Jupiter j’ai emporté les chœurs de Vénus dans des bourrasques sacrées j’ai soulevé la terre et j’ai décroché la lune j’ai aimé à me rendre fou Neptune dans les vibrations satellitaires d’Uranus en changeant le ciel mille fois j’ai arpenté les terres de mercure pour embrasser le soleil avec l’épée de Mars et mon cœur platonique s’est égaillé comme Pluton sous un lointain rayon solaire terre des derniers firmaments c’est là qu’il faut mesurer le froid dans mon âme dans la glace de l’infini.
Recueil: N.C
Le constat
Qu’est-ce que ce temps faire d’une idée un poème, le souffle à bout éteindre une bougie – allumer une étoile. C’est tellement dur à vivre sachant que je peux le faire loin de toutes ces horreurs dites et vécues comme-ci cela ne m’atteindrait plus. J’exauce des ténèbres profondes, sans savoir si je pourrais, comme ils disent vider l’océan de ses larmes ou j’sais pas quoi là. Je regarde avec délice cette immensité d’eau qui tourbillonne dans ma tête et déballe dans le ressac l’extraordinaire voyage des vagues. Que puis-je d’autre, rien à faire. Si jeune et déjà si furieux de la vie qui m’a été donné et que je dois soulever comme un châtiment alors que je voulais une paire d’aile pour partir, pour voler pour les nuages avec pour limite le ciel. La grandeur ne m’effarouche pas, ne m’intéresse pas, une vie simple est plus héroïque bien que tragique. Je cherche quelque chose de sensoriel. Il me semble que je ne ressens plus. Bien que ce n’est pas tout à fait fini mais tout va être très différent bientôt malgré mes efforts pour sortir de cette maladie le dos le plus droit et fort possible, j’ai cette boule qui me tord les boyaux et me force à courber l’échine mais je me sens capable de l’affronter. J’ai déconnecté depuis longtemps, tu sais, persuadé que rien ne m’est destiné, depuis longtemps. Et la musique revient me fait bien marrer FIRE !
Recueil: N.C
Le cinématographe
Si je peux voir sur le sonar Un ultra son d’enfant de la théorie Dans le flux de l’information Que me reste-t-il à dire… Je cherche de l’air tout est efficace Sur les ondulations de l’oscilloscope Que le contemplation scientifique compte. Je songe à l’adoration de la Madone aussi. Sinon je ne l’exprime ni comme les uns Ni comme l’autre. Ils ont tous un plan pour nous Sauf pour moi. Jeté dans le vide assis Sur ma planche je regarde se délaver les nuits étoilées, Cherchant le secret de la Lune, dans le spectacle mental.
Recueil: N.C
La petite croix
La lumière bleuissant Est un serpent magicien La nuit est son théâtre Où je joue Ophiuchus Gardien de la mortalité Et de la guérison héros terrassé Je traverse l’espace Constellation interdite Je peux tuer et faire renaitre La Lumière Comme l’horizon Sur mon embarcation JE traverse le fleuve du temps Aux jours pétrifiés de la lave froide Comme il est simple – serait-ce possible ? De gravir ces marches de marbre Et d’éteindre le soleil pour que toute la nuit se fasse Dans un sablier fendu Le temps doit être aboli pour changer le monde. Là ! fais une croix, une petite croix Tu n’as jamais prié sait-on jamais Une simple petite croix au cas où.
Recueil: N.C
Une Paix royale
J’évoque la mort – ma mort en silence Sera blanche. Ma mort sera mon repos de tout ça. Elle se dépêchera dans un éclair lucide De me dire pourquoi je meurs. Puis tout restera à ça – cette grotte Je serais là pendu dans la lave Attablé avec mes compatriotes de la fosse C’est mon unique sentiment Je serais mort avec ou sans Mais je n’aurais plus rien à dire. Aucune lettre sous une lanterne Toute les tables auront le secret J’aurais dit adieu à toutes choses Avant de mourir Du brin d’herbe au vinaigre Des dieux aux pierres gravillons Au galion de mon enfance Aux tragédies de livres anciens Je mourrais d’une mort blanche.
Recueil: N.C
Le temps est un fin limier…
Le temps est un fin limier remontant la rivière de l’encre du cœur, décomptant les heures jusqu’à la source de la plaie. Cette agonie je en trouve plus de repos que dans le sommeil – tout me pèse et m’abat c’est le désamour de ma famille, je dois vivre de cette injustice atisée par la justice de la haine. Froide, barbare sans discernement j’en veux à ma famille de s’être rangée du coté du salaud, pour quelques mots de fureur né dans mes tourments profonds. Vrai, j’ai toujours dit la vérité peut-être la plus amère. Trop amère sans doute et non sans marques. Comment ne pas répondre à la violence de l’abandon qu’ils ont orchestré en niant l’amour de mes actes et l’évidence que je les tenais haut. C’est un sort bien injuste. .
Recueil: N.C
Dernier
Le petit – première lueur du matin Je voudrais prendre une photographie Le grand ciel entre dégradé de bleu ciel Et rouge flamboyant des rayons solaires « Je ne prendrai pas de photo » Je garde ce polaroïd dans l’âme Détenu en prison – ils m’ont volé Ma liberté – pas celle de rêver Je rêve beaucoup – je pense en grand Petit – tout retenir sur le papier « Comme à l’école – mais pas comme Je veux – toujours faire mieux » Là assis, dans la surdité de l’absurde Je me questionne un violon triste Dans les yeux – « qu’est-ce que moins lourd Qu’un gramme » Petit demi d’héroïne Où les rêvent s’endorment sans doute. Je me dis parfois le poids de l’encre.
Recueil: N.C
EXIT
Naitre nu comme nectar Urgence des vivants Saison sourde et brûlure froide Sorte de sottises aussi Schéma chimique Guide le bol affreux A la fin - fonderie de l’ossement Fournaise de la fourrière – opéra sordide L’émergence d’une sirène afflux.
Recueil: N.C