Éternels Éclairs

Pensées blues et mots roses
Stéphen Moysan

Angus Hampel, Old god

3ème semaine de décembre 2021

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Quand la poésie ouvre le chemin Elle se fait compagnon de route, Et tu comprends que le chant de la marée, La mer n’a pas besoin de le définir. Elle ne se perd pas au large des cieux Ce qui nous mènerait serait perdu, Mais elle agit comme un signe du temps Durant toute éternité.

— Stéphen Moysan,
Pensées blues et mots roses

Je veux cesser de me nourrir des miettes De leurs consciences qui éternisent la faim, De boire les paroles de leurs démences Qui dispensent de la haine à nos détresses. Je suis sans courage, j’ai l’âme obscurcie, Mais je suis prêt à bruler de l’amour Pour que son feu dans la nuit dure Et efface nos pensées sombres avec clarté.

— Stéphen Moysan,
Pensées blues et mots roses

Si tu es tout là-haut Au ciel, seigneur, Il y a sur Terre cette femme Qui plus que toi me manquerait. Mon Dieu, pour Elle Je veux bien perdre le Paradis, Si tu me maintiens Dans le royaume de son cœur.

— Stéphen Moysan,
Pensées blues et mots roses

Dans la noirceur de la nuit Solitude se précise, Et moi je t’aime comme l’air du ciel Aime le vent, la pluie ou le beau temps. L’amour est le joyau des cœurs Et le tien ne se vend pas, Nul ne peut payer avec un salaire obscur L’inestimable bien.

— Stéphen Moysan,
Pensées blues et mots roses

Puisqu’il est l’âme des choses Quoi de plus complet que le silence Et ses révélations qui font chanter L’ineffable beauté des vérités cachées. Ma vie est comme un voyage amer Sur la mer des mots qui font des vagues Et les courants de ce siècle éphémère ont sur moi L’effet des flots de la mélancolie.

— Stéphen Moysan,
Pensées blues et mots roses

Précieux est le travail sur soi Sans attendre d’être payé en retour, Sois fidèle aux promesses du monde Plus qu’à celles des hommes. Ecoute de toute chose sa langue natale Qui révèle ses secrets au cœur, Et ne crois pas qu’il faille vivre la nuit Car on t’a dit que tu allais mourir un jour.

— Stéphen Moysan,
Pensées blues et mots roses

Mettant le feu aux poudres, Quand partent en fumée siècles et secondes, Pour quel but, pour quelle heure ultime, Tourne la roue du temps ? Les hommes sont des navigateurs sans boussoles Qui traversent des zones de turbulences, Parti en chemin vers l’après, en route vers l’horizon, N’arriveront-ils jamais à destination ?

— Stéphen Moysan,
Pensées blues et mots roses

Dans la nuit, la lune : clarté, Au bout des branches, fleurs de cerisiers, Au loin, les chants des habitants du ciel, Sur les sentiers, nulle trace d’hommes. Je longe la rivière, sous un flot de vin, L’esprit en perdition, vient la mélancolie Mais elle reste légère comme un papillon, Sans un nuage, l’humeur du vagabond.

— Stéphen Moysan,
Pensées blues et mots roses
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