Éternels Éclairs

Tout brûle, même la pluie
Stéphen Moysan

Fin avril, début mai 2021

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Quand le temps n’est qu’une mesure Et que l’espace est sans mesure Il nous faut aller plus loin Voir un horizon qui ne soit pas celui de nos ancêtres. Sinon l’avenir se dérobe Et il reste telle une promesse hors d’atteinte Ce monde meilleur qui nous enfonce Dans un cauchemar sans fin.

— Stéphen Moysan,
Tout brûle, même la pluie

Tout brûle, Hier est en cendres, Demain est en ruines, Nous jouons avec le feu. C’est le grand incendie, Qui enflamme nos vies, Et la poussière Retourne à la poussière.

— Stéphen Moysan,
Tout brûle, même la pluie

Encore un jour Confiné Où rugissant L’esprit s’évade. La poésie Est ce que j’ai à vivre Aujourd’hui De plus sauvage.

— Stéphen Moysan,
Tout brûle, même la pluie

Il y a ceux qui crient Quand la vie se tait, Et ceux qui murmurent Que la vie fait trop de bruit. Suis ceux qui donnent des ailes Pas ceux qui volent les pauvres, Car avoir les pieds sur Terre N’excuse pas de piétiner le monde.

— Stéphen Moysan,
Tout brûle, même la pluie

En poésie J’ai des hauts Et j’ai des bas J’habite des vertiges. Et puis un feu en moi Verse des larmes Quand la nuit se tait Les silences de la lumière.

— Stéphen Moysan,
Tout brûle, même la pluie

Début mai Par temps de pluie Avoir un peu de ciel Dans les chaussettes. La tête dans les nuages J’ai des vertiges répétés De cette chute éternelle Qui voit le jour tomber.

— Stéphen Moysan,
Tout brûle, même la pluie

Ce n’est pas dans les gènes Les gênes du cœur, Plutôt le bonheur Plus tôt que plus tard. Ceux qui s’aiment Sèment les jours heureux Dans les champs de l’amour Dans les chants de toujours.

— Stéphen Moysan,
Tout brûle, même la pluie

Mon amour Quand je suis en toi Tout semble Parfaitement à sa place. Le sacré S’envoie en l’air, Mes prières s’exaucent, Et je touche un peu le paradis.

— Stéphen Moysan,
Tout brûle, même la pluie

Par temps de pluie Tu es le soleil De mon arc-en-ciel Dans la poitrine, Et tu dissipes le vent Et les orages De mes tempêtes Dans la tête.

— Stéphen Moysan,
Tout brûle, même la pluie

Tu es parti, Période de confinement : Les rencontres - difficiles, Les adieux - plus encore. Du feu qui brule en moi Les mots en sont les cendres, Je garderai la flamme Quitte à consumer ma vie.

— Vers 3-4 issus d'un haïku japonais - Stéphen Moysan
Tout brûle, même la pluie
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