Éternels Éclairs

Poésie nouvelle
Stéphen Moysan

Poésie nouvelle

2020

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Averse de printemps - Vu d’en haut Floraison des parapluies. Feu orange La conductrice s’arrête Seules ses lèvres passent au rouge. * Immeuble neuf Panneau défense d’entrée Sans abris dans la rue.

— Stéphen Moysan,

* Haiku inspiré de Bruno Robert

Arrêt au feu
dans le rétro ses lèvres
passent au rouge

Poésie nouvelle

À la tombée du jour Quand le soleil s’en va La lune nous console. Avoir faim de vivre Et se délecter De la beauté du ciel. Lécher des yeux Des nuages de miel Jusqu’à l’extase.

— Stéphen Moysan,
Poésie nouvelle

Un vent léger, Tard le soir, La danse des ombres. En regardant le ciel Je ne sais plus Pourquoi j’étais en colère. Nuit des étoiles filantes - Moi aussi, sur Terre, Je ne suis que de passage.

— Stéphen Moysan,
Poésie nouvelle

S’aider soi-même En aidant son prochain Une belle pensée. Peu importe la masse des problèmes Si on leur enlève la gravité Le poids à supporter est nul. Paix et Amour Sur Terre Besoin de rien d’autre.

— Stéphen Moysan,
Poésie nouvelle

Au bord de Seine Pour seules étoiles Les lampadaires. Le long des quais Plongé dans mes pensées Je nage dans le bonheur. Parmi la foule Au-delà des conversations Le calme intérieur.

— Stéphen Moysan,
Poésie nouvelle

Cigarette à la main Un verre dans l’autre Faire connaissance. Terrasse d’un café Premier rendez-vous Les fumées s’entrelacent.* À cette rose rouge J’ai mêlé mes pensées Pour qu’elles fleurissent.

— Stéphen Moysan,
* Inspiré d'un haïku de Mudhar Al Iraqi , Irak
Poésie nouvelle

Soleil d’été Sa lettre d’amour - Quelle chaleur ! Rester sans voix Peindre sa poésie En page blanche. Nuit du 14 juillet Un feu d’artifice Notre premier baiser.

— Stéphen Moysan,
Poésie nouvelle

Déshabillée Par mes mots Un frisson soudain. Tout en moi Ne refuse rien d’Elle Douce féérie. Le corps tremblant Le cœur qui palpite Effets secondaires.

— Stéphen Moysan,
Poésie nouvelle

Jeunes amoureux Un feu entre eux La chaleur monte. Dans le rhum arrangé Aux fruits de la passion Un peu d’été en automne. Glaçons et cœurs ont fondu Quand la poésie les enivre Ils boivent les mots de l’autre.

— Stéphen Moysan,
Poésie nouvelle

La venue de la pluie Dans peu de temps - Mes envies d’ailleurs. Quand le vent tire Le rideau des nuages Les herbes se couchent. Alors, en s’envolant Elles montent au ciel Les feuilles qui ont perdu la vie.

— Stéphen Moysan,
Poésie nouvelle

Automne Le bruit des couleurs Sous la pluie. Comme il est étonnant Celui qui dans ce monde Ne s’émerveille pas. Aussi, avec légèreté, À travers les flaques, Marcher sur les nuages.

— Stéphen Moysan,
Poésie nouvelle

Bras ouverts Il est prêt à m’accueillir Comme un épouvantail. Avec pour unique Manteau de neige L’habit du mendiant. Ses mots importent peu La foule est pressée, Oui, mais sa misère ?

— Stéphen Moysan,
Poésie nouvelle

Visage trop maquillé Victime de la mode Elle a perdu sa beauté. Jeune fille apprêtée On lui papillonne autour Elle se prend pour une fleur. Prisonnière de son jeu Elle vit en solitude Dans une foule de moi.

— Stéphen Moysan,
Poésie nouvelle

Lac gelé À la venue de l’hiver Je marche sur l’eau. Des enfants s’amusent - Seuls se disputent Des cris de joie. Même misérable Il continue à sourire Le bonhomme de neige.

— Stéphen Moysan,
Poésie nouvelle
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