Gordes, que Du Bellay aime plus que ses yeux
Gordes, que Du Bellay aime plus que ses yeux,
Vois comme la nature, ainsi que du visage,
Nous a faits différents de mœurs et de courage,
Et ce qui plaît à l’un, à l’autre est odieux.
Tu dis : Je ne puis voir un sot audacieux
Qui un moindre que lui brave à son avantage,
Qui s’écoute parler, qui farde son langage,
Et fait croire de lui qu’il est mignon des dieux.
Je suis tout au contraire, et ma raison est telle :
Celui dont la douleur courtoisement m’appelle,
Me fait outre mon gré courtisan devenir :
Mais de tel entretien le brave me dispense :
Car n’étant obligé vers lui de récompense,
Je le laisse tout seul lui-même entretenir.
Les Regrets
Du même auteur
Les Poèmes de Joachim du Bellay de A à Z

- Ce brave qui se croit, pour un jaque de maille
- Ce n’est l’ambition, ni le soin d’acquérir
- Ce n’est le fleuve Thusque au superbe rivage
- Ce rusé Calabrais tout vice, quel qu’il soit
- Cent fois plus qu’à louer on se plaît à médire
- Cependant que Magny suit son grand Avanson
- Cependant que la Cour mes ouvrages lisait
- Cependant que tu dis ta Cassandre divine
- C’est ores, mon Vineus, mon cher Vineus, c’est ore
- C’était ores, c’était qu’à moi je devais vivre
- Ceux qui sont amoureux, leurs amours chanteront
- Comme le champ semé en verdure foisonne
- Comme le marinier, que le cruel orage
- Comte, qui ne fis onc compte de la grandeur

- J’aime la liberté, et languis en service
- Je hais du Florentin l’usurière avarice
- Je hais plus que la mort un jeune casanier
- Je me ferai savant en la philosophie
- Je ne commis jamais fraude ni maléfice
- Je ne découvre ici les mystères sacrés
- Je ne te conterai de Bologne et Venise
- Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs
- Je ne veux point fouiller au sein de la nature
- Je n’écris point d’amour, n’étant point amoureux

- Nature est aux bâtards volontiers favorable
- Ne lira-t-on jamais que ce dieu rigoureux ?
- Ne pense, Robertet, que cette Rome-ci
- Ne pense pas, Bouju, que les nymphes latines
- Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme
- Ne t’émerveille point que chacun il méprise
- N’étant, comme je suis, encore exercité
- N’étant de mes ennuis la fortune assouvie
- Nous ne faisons la cour aux filles de Mémoire
- Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome

- Quand je te dis adieu, pour m’en venir ici
- Quand je vais par la rue, où tant de peuple abonde
- Que ferai-je, Morel ? Dis-moi, si tu l’entends
- Quel est celui qui veut faire croire de soi
- Qu’heureux tu es, Baïf, heureux, et plus qu’heureux
- Qui est ami du coeur est ami de la bourse
- Quiconque, mon Bailleul, fait longuement séjour

- Si Pirithois ne fût aux enfers descendu
- Si après quarante ans de fidèle service
- Si celui qui s’apprête à faire un long voyage
- Si je monte au Palais, je n’y trouve qu’orgueil
- Si l’importunité d’un créditeur me fâche
- Si notre vie est moins qu’une journée
- Si onques de pitié ton âme fut atteinte
- Si par peine et sueur et par fidélité
- Si pour avoir passé sans crime sa jeunesse
- Si tu ne sais, Morel, ce que je fais ici
- Sortons, Dilliers, sortons, faisons place à l’envie