D’où vient que nous voyons à Rome si souvent
D’où vient que nous voyons à Rome si souvent
Ces garces forcener, et la plupart d’icelles
N’être vieilles, Ronsard, mais d’aage de pucelles,
Et se trouver toujours en un même couvent ?
Qui parle par leur voix? quel démon leur défend
De répondre à ceux-là qui ne sont connus d’elles ?
Et d’où vient que soudain on ne les voit plus telles,
Ayant une chandelle éteinte de leur vent ?
D’où vient que les saints lieux telles fureurs augmentent ?
D’où vient que tant d’esprits une seule tourmentent ?
Et que sortant les uns, le reste ne sort pas ?
Dis, je te prie, Ronsard, toi qui sais leurs natures,
Ceux qui fâchent ainsi ces pauvres créatures,
Sont-ils des plus hautains, des moyens, ou plus bas ?
Les Regrets
Du même auteur
Les Poèmes de Joachim du Bellay de A à Z

- Ce brave qui se croit, pour un jaque de maille
- Ce n’est l’ambition, ni le soin d’acquérir
- Ce n’est le fleuve Thusque au superbe rivage
- Ce rusé Calabrais tout vice, quel qu’il soit
- Cent fois plus qu’à louer on se plaît à médire
- Cependant que Magny suit son grand Avanson
- Cependant que la Cour mes ouvrages lisait
- Cependant que tu dis ta Cassandre divine
- C’est ores, mon Vineus, mon cher Vineus, c’est ore
- C’était ores, c’était qu’à moi je devais vivre
- Ceux qui sont amoureux, leurs amours chanteront
- Comme le champ semé en verdure foisonne
- Comme le marinier, que le cruel orage
- Comte, qui ne fis onc compte de la grandeur

- J’aime la liberté, et languis en service
- Je hais du Florentin l’usurière avarice
- Je hais plus que la mort un jeune casanier
- Je me ferai savant en la philosophie
- Je ne commis jamais fraude ni maléfice
- Je ne découvre ici les mystères sacrés
- Je ne te conterai de Bologne et Venise
- Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs
- Je ne veux point fouiller au sein de la nature
- Je n’écris point d’amour, n’étant point amoureux

- Nature est aux bâtards volontiers favorable
- Ne lira-t-on jamais que ce dieu rigoureux ?
- Ne pense, Robertet, que cette Rome-ci
- Ne pense pas, Bouju, que les nymphes latines
- Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme
- Ne t’émerveille point que chacun il méprise
- N’étant, comme je suis, encore exercité
- N’étant de mes ennuis la fortune assouvie
- Nous ne faisons la cour aux filles de Mémoire
- Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome

- Quand je te dis adieu, pour m’en venir ici
- Quand je vais par la rue, où tant de peuple abonde
- Que ferai-je, Morel ? Dis-moi, si tu l’entends
- Quel est celui qui veut faire croire de soi
- Qu’heureux tu es, Baïf, heureux, et plus qu’heureux
- Qui est ami du coeur est ami de la bourse
- Quiconque, mon Bailleul, fait longuement séjour

- Si Pirithois ne fût aux enfers descendu
- Si après quarante ans de fidèle service
- Si celui qui s’apprête à faire un long voyage
- Si je monte au Palais, je n’y trouve qu’orgueil
- Si l’importunité d’un créditeur me fâche
- Si notre vie est moins qu’une journée
- Si onques de pitié ton âme fut atteinte
- Si par peine et sueur et par fidélité
- Si pour avoir passé sans crime sa jeunesse
- Si tu ne sais, Morel, ce que je fais ici
- Sortons, Dilliers, sortons, faisons place à l’envie