Verger (III)
Jamais la terre n'est plus réelle
que dans tes branches, ô verger blond,
ni plus flottante que dans la dentelle
que font tes ombres sur le gazon.
Là se rencontre ce qui nous reste,
ce qui pèse et ce qui nourrit
avec le passage manifeste
de la tendresse infinie.
Mais à ton centre, la calme fontaine,
presque dormant en son ancien rond,
de ce contraste parle à peine,
tant en elle il se confond.
Vergers
Du même auteur
Les Poèmes de Rainer Maria Rilke de A à Z

- C'est le paysage longtemps
- C'est pour t'avoir vue
- C'est presque l'invisible qui luit
- C'est qu'il nous faut consentir
- Ce soir mon coeur fait chanter
- Cela ne te donne-t-il pas le vertige
- Cette lumière peut-elle
- Chemins qui ne mènent nulle part
- Combien a-t-on fait aux fleurs
- Combien de ports pourtan
- Comme tel qui parle de sa mère
- Comme un verre de Venise
- Comment encore reconnaître
- Contrée ancienne
- Corne d'abondance