Eros (IV)
Ce n'est pas la justice qui tient la balance précise,
c'est toi, ô Dieu à l'envie indivise,
qui pèses nos torts,
et qui de deux coeurs qu'il meurtrit et triture
fais un immense coeur plus grand que nature,
qui voudrait encor
grandir ... Toi, qui indifférent et superbe,
humilies la bouche et exaltes le verbe
vers un ciel ignorant ...
Toi qui mutiles les êtres en les ajoutant
à l'ultime absence dont ils sont des fragments.
Vergers
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Les Poèmes de Rainer Maria Rilke de A à Z

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- C'est pour t'avoir vue
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- C'est qu'il nous faut consentir
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- Cette lumière peut-elle
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