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Biographie de Pieter Bruegel (1525-1569)

Pieter Bruegel
Pieter Bruegel
Les Tableaux

Pieter Bruegel - Le résumé de sa vie

Considéré comme le peintre nordique le plus important du milieu du XVIe siècle, Bruegel dont la date de naissance reste à déterminer (autour de 1525) est l'auteur d'une peinture inclassable et novatrice. Probablement né à Breda dans le Brabant septentrional, l'artiste est d'abord apprenti chez Pieter Coeck Van Aelst à Anvers. Dès 1552, il est reçu comme maître à la Guilde des peintres d'Anvers avant de voyager en Italie, à Lyon et dans les Alpes suisses. Collaborateur du miniaturiste Ginlio Clovio à Rome, il dessine ensuite des planches pour l'atelier de gravure de Hieronymus Cock. C'est à partir de 1557 qu'érudite et sociale, sa peinture dépasse l'art des primitifs flamands et s'émancipe de celui des Italiens au travers de tableaux de la vie populaire comme de scènes bibliques. L'artiste s'établit alors à Bruxelles où il épouse Mayken Coeck, la fille de son ancien maître. Enseveli à Notre-Dame-de-la-Chapelle à Bruxelles, Bruegel l'Ancien laisse à la postérité une oeuvre colossale, véritable passerelle entre le Moyen Age et la Renaissance.


Pieter Bruegel - La biographie détaillée

Pieter Bruegel : Jeunesse et formation

Pieter Bruegel : Grâce à la date de sa mort (1569), « dans la fleur de l'âge » soit entre 35 et 45 ans, et celle de son admission comme maître dans les registres de la Guilde de Saint-Luc à Anvers (en 1551), soit habituellement entre 21 et 25 ans, on peut situer sa date de naissance entre 1525 et 1530, ce qui en fait un contemporain de Charles Quint et de son successeur Philippe II d'Espagne.

Selon Carel Van Mander, Pieter serait né « non loin de Breda, dans un village qu'on appelait naguère Bruegel, nom qu'il conserva pour lui-même et pour ses descendants ». Et toujours selon van Mander, il fut l'élève de Pieter Coecke van Aelst, artiste cultivé, doyen de la guilde des artistes, à la fois peintre et architecte. En 1552, il fait un voyage en Italie, poussant jusqu'à Rome où il a pu travailler avec le miniaturiste Giulio Clovio. Le Port de Naples, le décor de La Chute d'Icare et du Suicide de Saül ainsi que quelques dessins témoignent de son périple.

Pieter Bruegel : Peintre des Flandres

Entre 1555 et 1563, il est établi à Anvers et travaille pour l'éditeur Jérôme Cock, réalisant des dessins préliminaires pour des séries d'estampes. À Anvers, il fréquente un cercle d'artistes et d'érudits humanistes notamment le mécène Nicolas Jonghelinck qui possédait 16 de ses œuvres. On sait qu'il fut l'ami du cartographe Abraham Ortelius qui écrivit quelques lignes émouvantes à sa mémoire. Mais sa vie sociale déborde largement de ce milieu intellectuel. Il fréquente volontiers les noces paysannes auxquelles il se fait inviter comme « parent ou compatriote » des époux.

En 1562, à la demande de sa future belle-mère, il s'installe à Bruxelles dans le quartier des Marolles au 132 rue Haute dans une maison à pignons à gradins de style médiéval flamand typique du xvie siècle. C'est à l'église Notre-Dame de la Chapelle qu'il épouse en 1563 Mayken Coecke, fille de son maître Pieter Coecke van Aelst.

En 1564 naît le premier de ses fils, Pieter Bruegel le Jeune, dit Bruegel d'Enfer. La situation politique et religieuse en Flandres se dégrade. En 1567 le Duc d'Albe entreprend une campagne de répression sanglante contre les rebelles, et c'est l'année même de l'exécution des comtes d'Egmont et de Horn que naît en 1568 son second fils, Jan Bruegel l'Ancien, dit Bruegel de Velours. Il semble certain que Bruegel l'Ancien ait reçu la protection du gouverneur des Pays-Bas espagnols, Perrenot de Granvelle, collectionneur de ses œuvres.

Pieter Bruegel : Sa personnalité

On ignore presque tout de la personnalité de Bruegel, en dehors de ces quelques lignes de Carel van Mander : « C'était un homme tranquille, sage, et discret ; mais en compagnie, il était amusant et il aimait faire peur aux gens ou à ses apprentis avec des histoires de fantômes et mille autres diableries. » Van Mander narre quelques anecdotes, plutôt fantaisistes, comme ses intrusions dans les mariages avec son ami Hans Frankaert, joaillier à Anvers : « En compagnie de Franckert, Bruegel aimait aller visiter les paysans, à l'occasion de mariages ou de foires. Les deux hommes s'habillaient à la manière des paysans, et de même que les autres convives, apportaient des présents, et se comportaient comme s'ils avaient appartenu à la famille ou étaient de l'entourage de l'un ou l'autre des époux. Bruegel se plaisait à observer les mœurs des paysans, leurs manières à table, leurs danses, leurs jeux, leurs façons de faire la cour, et toutes les drôleries auxquelles ils pouvaient se livrer, et que le peintre savait reproduire, avec beaucoup de sensibilité et d'humour, avec la couleur, aussi bien à l'aquarelle qu'à l'huile, étant également versé dans les deux techniques. Il connaissait bien le caractère des paysans et des paysannes de la Campine et des environs. Il savait comment les habiller avec naturel et peindre leurs gestes mal dégrossis lorsqu'ils dansaient, marchaient ou se tenaient debout ou s'occupaient à différentes tâches. Il dessinait avec une extraordinaire conviction et maîtrisait particulièrement bien le dessin à la plume. »

Bruegel meurt en 1569 et est enseveli dans l'église Notre-Dame de la Chapelle à Bruxelles.

Biographie Wikipédia présentée par Stéphen Moysan.

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