Mots noirs et lettres vitamines
Stéphen Moysan

Ils pétrolent le monde Ils argentent les cœurs Ils aménisent l’état de guerre Ils enferent le pays de Dieu. Ils condamnent la liberté Ils séisment nos valeurs Ils anthropocènent nos vies Ils sont plus rien ne m’étonne.

Dans un pays de maisons hantées D’une civilisation suicide Les spectres politiques Ont croqués l’espoir en nous mangeant. Maintenant on a l’esprit cimetière Car on zombie la vie D’être mort vivant Sans plus courir gaieté.

Trier le sale de sa tête Peuplant le vide intérieur Nettoyer son je sais tout Qui baigne dans le feu. Ranger les idées dépliées Pour accueillir la différence Mais ne pas finir à la javel Le grand ménage de conscience.

Elle couteau dans l’âme A l’encre de sang Pour que la blessure parle Un langage de globule blanc. Elle tranche l’esprit Avec une lame de faire Eclater les bulles de peine La chirurgie de la poésie.

Tu fleures l’amour Tu pollenes mon cœur Tu papillonnes mon âme Tu m’aimes feu de joie. Tu lucioles ma vie Tu hirondelles de paix Tu musiques de la nature Tu et moi qui m’émerveille.

Il écume l’esprit L’océan en toi Il oiseau de métal Le ciel de tes voyages. Des crocs qui tigrent Ta faim de vivre Elle terre fertile Ton imagination.

Tu pétilles de joie Dans l’été de ta vie Tu fleurs de lys Sur le royaume des cœurs. Tu alchimistes les jours Des larmes en rires Ami tu couleurs du bonheur De ton jardin intérieur.

Tu fêtes quotidienne Tu me feux d’artifice Tu mouds de la joie Graine de pain béni. Tu énergises la vie Tu audaces d’être toi Tu créatifs sans limite Mon enfant cœur.