Éternels Éclairs


Printemps (I)

Ô mélodie de la sève
qui dans les instruments
de tous ces arbres s'élève -,
accompagne le chant
de notre voix trop brève.

C'est pendant quelques mesures
seulement que nous suivons
les multiples figures
de ton long abandon,
ô abondante nature.

Quand il faudra nous taire,
d'autres continueront ...
Mais à présent comment faire
pour te rendre mon
grand coeur complémentaire ?

— Rainer Maria Rilke,
Vergers

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Les Poèmes de Rainer Maria Rilke de A à Z

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